L’Eau du Savoir ou l’eau de l’I.A.
Dans une grande forêt, vivaient deux amis : Rat rusé et Singe curieux.
Un jour, ils entendirent parler d’un vieux renard, Renard du Grand Chêne, capable de répondre à toutes les questions.
— "Nous devons aller le voir ! Il pourra nous éclairer sur le monde." dit Singe curieux
— "Oui, mais nous devons être malins. Le savoir se mérite." répondit Rat rusé.
En arrivant devant Renard du Grand Chêne assis sur une souche, ils furent accueillis par un regard profond.
Le vieux sage leur déclara :
— "Toute question a un prix. Pour chaque réponse, vous devez me donner une écuelle d’eau de votre réserve."
Les deux amis acceptèrent et déposèrent leurs outres d’eau devant lui.
Le Déluge de Questions de singe curieux
Singe curieux, excité, se lança le premier.
— "Pourquoi le ciel est-il bleu ?"
Le renard répondit, et Singe versa une écuelle d’eau.
— "Pourquoi les rivières coulent-elles vers la mer ?"
Encore une réponse, encore une écuelle versée.
Mais Singe curieux ne savait pas poser ses questions avec précaution. Il posait des questions inutiles, répétitives, parfois mal formulées :
— "Et pourquoi l’eau mouille ?"
— "Pourquoi les oiseaux volent ?"
— "Pourquoi les arbres sont-ils grands ?"
L’outre de singe se vidait à vue d’œil. Mais lui, trop absorbé par son flot de questions, ne le voyait pas.
L’Art de Rat rusé
Lorsque vint le tour de Rat rusé, il réfléchit longuement. Il savait que son eau était précieuse.
Alors, il posa une seule question :
— "Sage renard, quel est le secret pour tout comprendre sans tout demander ?"
Renard du grand chêne sourit.
— "Pose moins de questions, mais pose les bonnes. Observe, écoute, et le monde te parlera de lui-même."
Rat rusé versa son unique écuelle d’eau, satisfait.
À côté de lui, Singe curieux, lui, était à sec.
— "Mais… je n’ai plus d’eau !" s’exclama-t-il, paniqué.
— "Et pourtant, sais-tu plus de choses que moi ?" demanda Rat rusé.
Singe curieux comprit alors qu’il avait gaspillé son eau précieuse sans vraiment apprendre.
Moralité
L’eau et le savoir sont deux richesses.
Celui qui interroge sans réfléchir épuise ses ressources,tandis que celui qui questionne avec sagesse boira toujours à la source du savoir.
Quel rapport avec la préservation de la planète me direz-vous ?
Selon deux récentes études de l’université de Cornell et l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) poser des questions à une l’IA générative consomme ½ litre d’eau.
La consommation d’eau des centres de données s’est accrue de 20% de 2021 à 2022 et de 17% de 2022 à 2023.
L'entraînement d'un modèle comme GPT-3 dans les centres de données de Microsoft entraîne l’évaporation directe de 700 000 litres d’eau.
En 2023, les centres de données de Google ont utilisé 29 milliards de litres d’eau (dont 23 milliards évaporés) pour le refroidissement des serveurs.
L’IA pourrait être responsable de 4,2 à 6,6 milliards de m³ d’eau prélevés en 2027, soit 4 à 6 fois l’eau utilisée par le Danemark ou la moitié du Royaume-Uni.
En 2028, la consommation annuelle d’eau des centres de données américains pourrait doubler ou quadrupler par rapport à 2023, atteignant 150 à 280 milliards de litres.
L’augmentation de la consommation d’IA pourrait accentuer les pénuries d’eau
En plus des solutions proposées par ces études l’une d’elles consiste à apprendre à maîtriser l’usage de l’IA pour poser les questions les plus efficaces possibles afin d’en diminuer le nombre et le gaspillage de l’eau
Les entreprises, les écoles devront apprendre à leurs salariés et étudiants à bien maîtriser l’usage de l’IA.
En plus de leur permettre de faire face au monde qui les attend et à gagner en efficacité, elles leur permettront de diminuer les effets négatifs de l’usage de l’IA.